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Cours de localisation de logiciels 4

2. Aperçu

Les outils de localisation de logiciels sont relativement récents. Avant 1990, les outils tels que nous les connaissons aujourd'hui n'existaient pas. En règle générale, les interfaces utilisateurs codées en dur étaient traduites directement dans le code source et étaient adaptés par la suite. Selon la complexité des textes contenus dans le programme, l'adaptation de la traduction devait être effectuée soit par les développeurs, soit par des traducteurs possédant des connaissances en programmation ou alors ces derniers devaient travailler ensemble pour réaliser cette tâche.

La situation a évolué dans les années 90. Les sociétés de développement de logiciels ont commencé à externaliser la localisation de leurs logiciels soulignant ainsi la nécessité de créer des outils et processus spéciaux pour permettre aux traducteurs de traiter le texte contenu dans les interfaces utilisateurs sans devoir posséder de connaissances particulières en programmation ou avoir constamment besoin de l'assistance des développeurs (Reineke, 2005 : 73-74). Par conséquent, une nouvelle approche de la localisation a été adoptée : traduire plusieurs (souvent des centaines) fichiers de ressource (RC) et modifier la taille des boîtes de dialogue à l'aide d'outils tels que Microsoft Developer Studio ou des éditeurs de texte.

Les sociétés de développement de logiciels commercialisaient plus fréquemment les nouvelles versions mises à jour d'un même logiciel rendant ainsi le travail des traducteurs partiellement répétitif. Pour éviter les pertes de temps et faciliter leur travail, les traducteurs ont commencé à utiliser les outils de base de données de traduction (ou outils de mémoire de traduction). Toutefois, la phase consistant à modifier la taille des éléments de l'interface utilisateur graphique était chronophage et pouvait engendrer des erreurs. Une fois encore apparaissait la nécessité de disposer d'outils spécialement destinés à la localisation associant les aspects de la technologie des bases de données de traduction à l'édition visuelle. Le moment était venu de développer des outils de localisation de logiciels.

L'industrie de la localisation est ensuite passée par une autre étape qui consitait à abandonner les processus chronophages basés sur les fichiers RC et à commencer à localiser directement des fichiers binaires précompilés à l'aide de logiciels spécialisés, c'est-à-dire des outils de localisation de logiciels (Lingobit Technologies, 2003-2007).

Historiquement, les marchés les plus demandeurs en produits localisés sont la France, l'Allemagne et le Japon. Normalement, les développeurs de logiciels souhaitent que leurs produits, généralement rédigés en anglais, soit dans un premier temps localisés en FIGS (French, Italian, German and Spanish) et en japonais. La localisation peut également être réalisée dans d'autres langues comme le suédois, le norvégien, le danois, le néerlandais ou le portugais brésilien (Esselink, 2000 : 6).

Aujourd'hui, l'éventail des fichiers compatibles avec les outils de localisation de logiciels s'est élargi. Ces outils sont compatibles avec des formats tels que :

  • les fichiers de ressources binaires standard Windows (16 et 32 bits) (EXEDLL et SYS) et les fichiers RC
  • les fichiers binaires Microsoft Visual Basic 6
  • les fichiers XML, y compris les fichiers XLIFF
  • les fichiers HTML
  • les fichiers Microsoft Installer (MSI)
  • les fichiers textes monolingues

Certains outils sont compatibles avec d'autres formats par le biais des modules d'extension. Ces petits programmes permettent d'ajouter des options spéciales aux outils de localisation de logiciels. Parmi les modules d'extension optionnels qui permettent de travailler avec d'autres formats de fichiers, on trouve :

  • les fichiers de ressources binaires Microsoft .NET (EXE, les fichiers DLL correspondants et leurs composants), les fichiers de ressources (RESX et RESOURCE), compatibilité avec les boîtes de dialogues associées (WYSIWYG), compatibilité avec Custom Controls and Properties et compatibilité avec tous les systèmes .NET
  • les fichiers de ressources binaires (EXEDLL et BPLBorland Delphi / C++ Builder
  • Java (toutes les plateformes : J2EEJ2SE et J2ME), les fichiers de propriétés (PROPERTIES), les fichiers textes sources (JAVA), les fichiers binaires (CLASS) et les fichiers de projet Java (JAR)

Autres formats de fichiers compatibles :

  • anlayseur syntaxique de base de données ODBC
    • MS AccessMS Excel
    • MS SQL Server
    • Oracle
    • IBM DB2
  • analyseur syntaxique Palm OS
  • .analyseur syntaxique .po

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