Partage de MT
D'un côté, le partage de MT permet à deux traducteurs ou plus de traduire dans le cadre du même projet tout en utilisant une seule et unique MT. Le partage peut alors se faire de deux façons :
- mettre en réseau la MT, c'est-à-dire partager une MT en interne. Dans ce cas, la MT est accessible via le réseau local (LAN) du fabricant du logiciel. Cette solution est par exemple envisageable lorsque plusieurs traducteurs internes travaillent sur le même projet de traduction.
- Le partage électronique, l'une des récentes innovations contribuant au développement des outils de traduction, permet à des traducteurs n'ayant pas le même lieu de travail de partager et d'alimenter une seule MT via Internet. Les traducteurs communiquent alors par le biais d'un serveur qui transmet et collecte les données contenues dans les MT reliées.
Ces deux solutions à distance se présentent sous forme de modules d'extension pouvant être combinés aux logiciels de MT disponibles sur le marché. Leur principe est toujours le même : les traducteurs partagent leurs traductions via Internet, ce qui leur permet de travailler avec la même base de données. Ils peuvent travailler simultanément ou non en mettant à jour leur MT au fur et à mesure qu'ils traduisent.
Échange de MT
D'un autre côté, pour l'échange de MT, les traducteurs importent des mémoires externes (ou des mémoires provenant d'autres traducteurs) dans des mémoires qu'ils ont créées et utilisent ensuite leur contenu. L'échange de MT a l'avantage d'être peu coûteux par rapport au partage. Cette solution est plus rapide et les traducteurs n'ont pas besoin de travailler en ligne, même si de nos jours la plupart des traducteurs travaillent en étant connectés à Internet.
Par conséquent, lorsqu'ils échangent des MT, les traducteurs doivent également déterminer si les fichiers de mémoire de traduction qu'ils s'apprêtent à importer dans leurs mémoires contiennent des traductions exactes et pertinentes.
Options d'échange
Puisqu'il existe plusieurs logiciels de MT sur le marché et que les entreprises, les traducteurs et les agences de traduction travaillent en collaboration et qu'ils sont dépendants les uns des autres, une demande a émergé sur la nécessité de disposer d'un format permettant l'échange des bases de données des mémoires de traduction et étant compatible avec tous les systèmes de MT. Un tel format a pu voir le jour suite à une rencontre entre certains des plus grands fabricants de MT lors de laquelle il a été décidé de créer ce que l'on appelle le format Translation Memory eXchange ou TMX.
Sur la capture d'écran ci-contre, vous pouvez lire la définition officielle du format TMX par la Localisation Industry Standard Association (LISA).
La plupart des outils supportent le format standard TMX. Certains systèmes supportent également le format Trados TXT ou des formats comme Access (Déjà Vu), Excel (Déjà Vu X), des listes de traduction Catalyst (Déjà Vu X) ou des fichiers délimités par des tabulations (Déjà Vu X et SDLX). Certains problèmes peuvent survenir lorsque vous utilisez différentes versions du format TMX, ainsi des données peuvent être perdues lors de l'échange (par exemple certaines entrées de la base de données peuvent perdre leurs balises de mise en forme). La capture d'écran ci-dessus représente un exemple de texte au format TMX.
Note : Il est important de savoir que lorsque vous échangez des MT, les fichiers *.txt ont une taille inférieure à celle des fichiers *.tmx.
Comme nous l'avons expliqué précédemment, vous pouvez échanger des MT en les exportant vers les formats *.tmx ou *.txt. Toutefois, il existe d'autres moyens permettant l'échange de MT et pour lesquels il n'est pas nécessaire de réaliser d'exportation. Pour cela, il suffit de savoir quels fichiers de mémoire de traduction sont rattachés les uns aux autres afin qu'ils soient tous "échangés" ou envoyés à leur destinataire. Ceci est également valable lorsque vous souhaitez déplacer la mémoire de traduction vers un autre emplacement : tous les fichiers qui sont rattachés les uns aux autres doivent être déplacés ensemble.
Chaque outil de MT crée ses propres fichiers de mémoire de traduction et leurs formats peuvent varier. Par exemple, lorsque vous créez une mémoire de traduction avec Déjà Vu, vous obtenez les fichiers suivants : *.dvmdb (mémoire de traduction), *.dvmdx (fichier index) et xx.dvmdi (fichier langue, xx correspond à la langue, par exemple en.dvmdi pour l'anglais). SDL Trados crée quant à lui cinq nouveaux fichiers ayant le même nom mais des extensions différentes : *.tmw (mémoire de traduction), *.mtf, *.mwf, *.mdf et *.iix (quatre fichiers index).
Dans Trados, vous pouvez également échanger les mémoires de traduction en tant que fichiers bilingues (ou fichiers non nettoyés) qui contiennent les segments sources et cibles. Dans ce cas, les fichiers sont "nettoyés" dans la MT du destinataire.