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Mémoires de traduction 2

Création d'une mémoire de traduction (1/6)

Si vous n'avez pas de MT pouvant être utilisée pour le texte que vous devez traduire, il vous faut en créer une. Vous pouvez alors créer votre MT de deux façons : soit en traduisant (méthode la plus courante), soit en alignant d'anciennes traductions. Dans les deux cas, vous créez une MT vide que vous pouvez alimenter tout en traduisant votre texte ou en utilisant les unités de traduction obtenues suite à un alignement.

Vous pouvez également créer votre MT au moment de la création d'un projet de traduction (voir notre cours MT 4 - traduire avec une MT) ou à n'importe quel moment précédant la traduction en elle-même. Dans ce cas, la MT sera créée en tant que fichier autonome et pourra par la suite être utilisée pour d'autres projets.

Généralement, lorsque vous traduisez pour la première fois avec un système de MT, vous utilisez une mémoire de traduction vide. Dans ce cours, nous allons passer en revue les étapes que comporte la création d'une MT autonome.

Options

Les options spécifiques à la définition des paramètres de la base de données au moment de la création d'une MT varient d'un système de MT à un autre. C'est notamment le cas des options linguistiques et des filtres. La création d'une MT comporte plus ou moins les mêmes étapes dans tous les logiciels de MT :

L'une des premières étapes de la création d'une mémoire de traduction consiste à sélectionner les langues correspondant aux données que vous allez enregistrer dans votre MT. Une MT comporte au minimum deux langues : la langue source (LS) et la langue cible (LC). La plupart des logiciels de MT comportent toutes les langues possibles et, dans la majorité des cas, ils vous permettent même de sélectionner les variantes régionales d'une langue.

Lorsque vous sélectionnez les langues de votre MT, veillez à ce que cette sélection soit cohérente pour vos traductions. En effet, si la langue ou la variante sélectionnée n'est pas la bonne, des problèmes pourront survenir ultérieurement.

Toutefois, il existe des logiciels dont les options linguistiques sont prédéfinies pour toutes les langues possibles. Par conséquent, il n'est pas nécessaire de sélectionner les langues lorsque vous utilisez ces logiciels (comme Déjà Vu).

La capture d'écran montre la sélection des langues au moment de la création d'une MT dans Trados.

La gestion des fichiers constitue également une étape élémentaire de la création d'une MT. Une MT peut être composée d'un fichier, par exemple un fichier .txt dans Wordfast, ou de plusieurs fichiers ayant des formats différents comme dans Déjà Vu : *.dvmdb, *.dvmdx (les deux fichiers de base) et autant de fichiers *.XX.dvmdi que de langues contenues dans la MT (XX correspond ici aux deux caractères des codes de langues ISO). C'est pourquoi il est essentiel de définir la structure des dossiers ou de l'environnement de travail avant de créer une MT.

Lorsque vous créez une MT autonome, la sélection de l'emplacement s'effectue généralement au début du processus de création.

Une MT vide est alors créée. La capture d'écran ci-contre montre un exemple de fichier de MT "New_TM.dvmdb" pour le logiciel Déjà Vu X : *.mdb est l'extension correspondant à la base de données de la mémoire de traduction.

Suivant les logiciels de MT, différents champs facultatifs peuvent être définis par l'utilisateur au moment de la création d'une MT. Les champs définis par l'utilisateur concernent habituellement les informations supplémentaires sur les unités de traduction ou la base de données en elle-même. Ces informations sont enregistrées avec les segments sources et cibles dans la base de données. Elles peuvent également être utilisées comme critères pour extraire des informations contenues dans la base de données (critère de filtre).

Il est à noter que dans certains logiciels de MT ces champs d'informations sont prédéfinis. Ils peuvent toutefois être modifiés en fonction des besoins de l'utilisateur au moment de la création d'un projet (comme dans Déjà Vu). Dans d'autres logiciels de MT, tous les champs d'informations facultatifs doivent être créés et définis par l'utilisateur au moment de la création de la base de données de traduction (c'est le cas de SDL Trados).

 

Exemples

Utilisateur : nom ou surnom de l'utilisateur qui a entré les données dans la mémoire de traduction

Date/heure de la création : la date et l'heure auxquelles l'unité de traduction a été enregistrée dans la base de données

Domaine : le domaine de spécialisation des textes contenus dans la base de données

Client : le client associé à un segment par l'utilisateur

Comme nous l'avons vu précédemment, pour chaque MT que vous avez créée, vous avez la possibilité de définir la valeur minimale à partir de laquelle vous souhaitez que la base de données interagisse avec le projet de traduction. Cette valeur minimale s'exprime en terme d'exactitude ou d'analogie, par exemple le taux de similarité entre le segment contenu dans la base de données et le segment à traduire.

 

Analogies partielles et parfaites

La MT associe automatiquement les segments sources aux segments équivalents en langue cible. Ces derniers proviennent de textes traduits antérieurement. Les analogies peuvent être partielles ou parfaites.

 

Options

Dans la capture d'écran, vous pouvez voir une fenêtre dans laquelle la valeur minimum doit être définie. Cette valeur correspond au taux d'analogie en pourcentage que les analogies doivent avoir pour pouvoir être proposées. Le pourcentage par défaut est de 75 % mais vous pouvez le modifier en fonction de vos préférences ainsi que de la qualité de votre MT et du nombre de segments qu'elle contient. Par exemple, si votre MT contient beaucoup de segments, il est préférable que la valeur minimale d'analogie soit plus élevée de façon à ce que seuls les segments les plus similaires vous soient proposés. Si la taille de votre MT est plus modeste, il est préférable d'avoir un pourcentage inférieur à 75 % afin d'exploiter au maximum votre MT.